A l’issue de la mise en œuvre du projet multi pays Swich Africa Green (SAG) au Burkina Faso, les différentes parties prenantes (acteurs du projet, bénéficiaires, partenaires techniques et financiers) se sont retrouvés à Ouagadougou pour un forum à l’Hôtel Ramada en vue de dresser le bilan dudit projet. Placée sous le parrainage de Monsieur Batio BASSIERE, Ministre de l’Environnement de  l’Economie Verte et du Changement Climatique, la cérémonie d’ouverture de ce forum a eu lieu le lundi 04 juin 2018 en présence de nombreuses personnalités dont le Chef de la délégation de l’Union Européenne (principal partenaire financier du projet). Ce forum qui a connu la participation des gouverneurs, maires, directeurs généraux, société civile, secteur privé, chercheurs etc., avait pour objectif d’attirer l’attention des citoyens burkinabé, en particulier les autorités, sur les actions menées, les résultats et impacts du projet SAG à travers des conférences-débats, échanges, réseautage, exposition.

En tant qu’ONG chargée de la mise en œuvre du projet SAG au Burkina Faso, WEP-BF a activement participé  à ce forum avec quelques-unes de ses entreprises formées à la symbiose industrielle, à l’efficacité des ressources et à la production propre. WEP-BF a saisi cette occasion pour dresser le bilan la mise en œuvre du projet SAG. Les résultats de ce bilan donnent :

  • 101 entreprises sensibilisées sur les enjeux du changement climatique et formées à la symbiose industrielle, l’efficacité des ressources et la production propre ;
  • 35 types de déchets identifiés et échangés entre les entreprises formées ;
  • 8 000 000 CFA en termes d’économie ;
  • 700 tonnes de déchets traités/réutilisés.

Les entreprises formées par WEP-BF ont exposé  des produits issus de la transformation de déchets récupérés. Emerveillés par ces produits, certains visiteurs ont compris que les déchets peuvent être une ressource, et ont promis de faire de la gestion des déchets leur cheval de bataille parce que  comme l’a souligné la Présidente Madame  Zénabou SEGDA, « Les déchets sont des ressources en transition ».

 Le service de communication de WEP-BF

WEP- BF a tenu le jeudi 05 juillet 2018, dans la salle de conférence de l’Hôtel Ouid Yidé, un atelier en vue de dresser le bilan du Projet SAG.  Ce projet qui a duré 30 mois, de janvier 2016 à juin 2018, avait pour objectif de fournir des appuis techniques basés sur des modes de production et consommation durables aux MPME pour leur permettre de verdir leurs entreprises.

Des résultats satisfaisants

Le projet SAG a permis une forte  mobilisation des femmes et des hommes entrepreneurs pour une meilleure utilisation de leurs ressources, tout en réduisant les déchets générés. Cela participe à l’effort du gouvernement pour une transition vers l’économie verte. Aussi, des formations et sensibilisations sur les enjeux des changements climatiques et la préservation de l’environnement ont été faites à l’endroit des entrepreneurs et des responsables des OSC afin qu’ils soient de véritables acteurs pour l’atteinte du développement durable.

Par ailleurs, le projet SAG a contribué à la réduction de la pollution à travers la valorisation des déchets identifiés et la mise en symbiose des entreprises pour leur utilisation.

  • Sur 101 entreprises formées, 90 parmi elles ont été suivies et évaluées dont 80 ayant bénéficié d’un appui technique et une évaluation d’impact économique, environnemental et social.
  • 35 types de déchets ont été recensés et classés dans les catégories suivantes : déchets organiques, déchets métalliques, déchets en bois, déchets plastiques, déchets verts et les déchets électroniques. Les entreprises ont été mises en symbiose pour faciliter les échanges de déchets.
  • Enfin, le projet SAG a permis aux entreprises de diversifier leurs activités et de faire des économies substantielles.

 Des récompenses pour les 10 meilleures  entreprises

A l’issue de l’atelier bilan, 10 entreprises ont vu leurs efforts récompensés par l’ONG WEP-BF. En effet, 101 entreprises ont mis en pratique l’efficacité de ressources et la production propre.  La plupart d’entre elles ont été mises en symbiose pour l’échange des déchets. Les 3 meilleures entreprises ayant mis en œuvre l’efficacité des ressources et la production propre, ainsi que la symbiose industrielle ont reçu chacune un trophée. Ce sont : la Société de Transformation Agro-alimentaire du Burkina (STAB) de SANOGO Sory pour le 1er prix, l’entreprise New Karikis International de  YAMEOGO Félicité pour le 2ème prix, et l’Unité de Séchage Linda (US Linda) de KOULBALY Arsène le 3e prix. Sept (07) autres entreprises ont reçu des attestations d’encouragement. Il s’agit de l’Association Zems Taaba, Faso Attiéké, Etablissement la Douceur, Rinoodo, Ecoprix, Huilerie Habibou et AFEN.

Madame Zénabou SEGDA, Présidente de l’ONG WEP-BF, a félicité les lauréats pour leurs efforts, et les a invités à travailler d’arrache-pied afin de vulgariser et pérenniser les acquis  du projet pour la transition effective vers une économie verte. Les lauréats ont à leur tour remercié l’ONG WEP-BF pour son accompagnement et disent être disposés à continuer la pratique de l’efficacité des ressources et de la symbiose industrielle.

Le lancement du Réseau Climat et Développement (RC&D) Burkina Faso

Le Réseau Climat & Développement a été créé en 2007 et regroupe aujourd’hui plus de 80 ONGs francophones en Afrique de l’Ouest, en Afrique du Nord, en Ile Maurice et en France. En rappel, le RC&D vise à renforcer l’influence de la société civile et des délégués africains francophones dans les négociations internationales sur le climat, à assurer la prise en compte des enjeux de développement au sein des politiques climatiques et intégrer les problématiques climatiques dans les politiques de développement au niveau africain. L’un des objectifs du RC&D  est aussi d’encourager la mise en place de plans intégrant à la fois les enjeux d’amélioration des conditions de vie, d’atténuation des émissions de CO2 et d’adaptation au changement climatique. La Présidente de WEP-BF a procédé au lancement officiel du RC&D Burkina le jeudi 05 juillet 2018 au cours de l’atelier bilan du projet multi pays SAG.

 Le service de communication de WEP-BF

L’ONG Women Environmental Programme Burkina Faso (WEP BF), à travers le projet « Women 2030», a organisé, les 4 et 5 mai 2017 à Ouagadougou, un atelier de formation sur le suivi de la mise en œuvre des  Objectifs du Développement Durable (ODD) et des politiques climatiques, au profit des organisations de Femmes et de Genre.

Membre du Groupe Majeur des Femmes, l’ONG Women Environmental Programme Burkina Faso (WEP-BF) met en œuvre le projet « Women 2030 » au Burkina Faso. Dans cette optique, WEP-BF a organisé un atelier de formation dont l’objectif général était de renforcer les capacités des organisations de la société civile des Femmes et de Genre pour le suivi de la mise en œuvre des Objectifs du Développement Durable (ODD), d’une part et des politiques climatiques (Accord de Paris) aux niveaux national, régional et local, d’autre part. Les travaux se sont déroulés les 4 et 5 mai 2017, à Ouagadougou. Il s’agit de la première d’une série de formations qui devra s’étendre jusqu’aux communautés de base.

Selon la présidente de WEP-BF, Zénabou Segda, le but du projet est d’arriver à mobiliser le maximum de femmes et  d’organisations de Genre, pour les impliquer dans la mise en œuvre des ODD et de l’accord de Paris à travers l’analyse des politiques, le suivi et du plaidoyer. Dans son allocution d’ouverture, elle a souligné que l’impact du changement climatique affecte beaucoup les femmes mais qu’elles  demeurent des acteurs  clés du développement durable. Il faut donc qu’elles soient formées et informées pour la recherche de solution face aux effets du changement climatique.

Le représentant du PNUD, Oumar Ndiaye a révélé que le PNUD occupe une position  stratégique en ce qui concerne le pilotage des ODD, en relation avec la direction générale de l’économie et de la planification». Du point de vue de M. N’Diaye, de nos jours, le développement durable ne peut être atteint sans l’implication des femmes. Il a soutenu que la non implication des femmes impacte beaucoup en termes de perte économique pour le continent.

La représentante du ministre de l’environnement, de l’Economie verte et du changement climatique (MEECCC), Haoua Sary, a rappelé que les Nations unies ont adopté en septembre 2015, un nouveau programme de développement durable comprenant 17  objectifs mondiaux, 169 cibles et environ  200  indicateurs. «Ce programme, d’après elle, vise, entre autres, à mettre fin à la pauvreté, à lutter contre les inégalités et l’injustice, à faire face au changement climatique d’ici à 2030». Elle a soutenu que  l’atteinte des cibles des ODD implique l’engagement et la participation de tous les acteurs et qu’il est  nécessaire de renforcer leurs capacités en mettant à leur disposition, des outils pour une prise en compte des ODD dans les politiques, les plans, les stratégies et les projets de développement.

Qu’est que le projet « Women 2030 » ? 

Le projet « Women 2030 » intitulé : Organisations de Genre et de Femmes mobilisées pour l’atteinte des Objectifs du Développement Durable (ODD), est un projet d’une coalition internationale dont le but est de contribuer à la promotion de la bonne gouvernance et à l’atteinte des Objectifs du Développement Durable par le biais du renforcement des capacités des acteurs de la société civile. Il est financé par la commission de l’Union Européenne dans le cadre de son projet « Renforcer les réseaux régionaux, Européens et mondiaux d’Organisations de la Société Civile (OSC) ».

Ce  projet vise à promouvoir un développement durable, équitable et inclusif, prenant en compte toutes les composantes de la société. Le projet entend soutenir des associations internationales, nationales et locales dans les domaines du Genre, de l’égalité des sexes, à travers l’analyse de politique, le monitoring, le plaidoyer, etc. Il est mis en œuvre dans 52 pays à travers le monde et dirigé par cinq réseaux internationaux de femmes et de Genre que sont Women Engage for a Common Future (WECF) ; Women Environmental Programme (WEP) ; Global Forest Coalition (GFC) ; Gender and Water Alliance (GWA) ; Asia Pacific Forum on Women, Law and Development (APWLD).

Plusieurs communications ont été données et les participants ont apprécié et mesuré du même coup l’immensité de la tâche qui sera la leur.  La suite du projet consistant à mobiliser et à renforcer la capacité des associations à des niveaux plus local pour pour participer  à l’analyse, le suivi et le plaidoyer pour la prise en compte des ODD dans les plans de développement.

Bienvenue sur le site web de Women Environmental Programme Burkina autrement dit, Femmes engagées pour l’Environnement.

Il est conçu pour plus de visibilité de nos actions, mais aussi pour mettre en relation nos partenaires. En effet, le chat room est conçu et modéré pour permettre à nos partenaires de partager des opportunités ou des utiles à la croissance de leurs activités ainsi que la protection de l’environnement.

Nous publierons des informations sur les dynamiques locales, nationales et internationales sur le climat souvent en lien avec la question  du Genre.

Je vous souhaite une très bonne lecture.

VISION

         Un pays où les femmes et les filles compétentes, autonomes jouissant de leurs droits, protègent l’environnement et contribuent au développement durable.

 

MISSION

Contribuer au développement durable par l’implication de la femme en tant qu’actrice du développement

 

OBJECTIFS

  • Améliorer les connaissances et les compétences des femmes et des filles en matière de protection de l’environnement, de promotion de leurs droits, de l’entrepreneuriat et du développement durable ;
  • Faciliter l’accès des femmes et des filles à la terre et au financement pour leurs projets ;
  • Développer des capacités opérationnelles et institutionnelles de WEP – Burkina pour promouvoir la protection de l’environnement et les droits de la femme et de la fille ;
  • Promouvoir l’engagement des décideurs et des leaders d’opinion dans la promotion et la protection de l’environnement ;
  • Développer le partenariat et la mobilisation des ressources.

 

 

 

Le projet Women 2030 (Organisations de genre et de femmes mobilisées pour l’atteinte des Objectifs du développement durable (ODD) organise, les 4 et 5 mai 2017 à Ouagadougou, un atelier de formation sur le suivi de la mise en œuvre des ODD et les politiques climatiques.
Le Burkina Faso s’est engagé pour l’atténuation des effets du changement climatique et la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Pour ne pas rester en marge des actions entreprises par le gouvernement à travers la mise en œuvre des Objectifs du développement durable (ODD) et des politiques climatiques, le projet Women Environmental Programme Burkina  (WEP-BF) veut rendre visible ses activités. Il renforce, les 4 et 5 mai 2017 à Ouagadougou, les capacités des organisations civiles des femmes et de genre dans le domaine du suivi-évaluation des questions de l’égalité des sexes, dans l’analyse des politiques ainsi que le plaidoyer, le coaching et l’éveil des consciences. Le but de cet atelier de formation, selon la présidente de WEP-BF, Zénabou Segda, est d’arriver à mobiliser le maximum de femmes  d’organisation de genre, pour qu’elles puissent s’impliquer dans la mise en œuvre des ODD, et de l’accord de Paris. Lequel accord, ratifié par le Burkina Faso et entré en vigueur en novembre 2016, devrait permettre de réduire le réchauffement climatique en dessous de 2oC, par rapport au niveau préindustriel. La Secrétaire permanente du Conseil national pour l’environnement et le développement durable (SP/CONEDD), Haoua Sary, a, pour sa part, souligné que les Nations unies ont adopté en septembre 2015, un nouveau programme de développement durable comprenant 17  objectifs mondiaux, 169 cibles et environ  200  indicateurs. «Ce programme vise, entre autres, à mettre fin à la pauvreté, à lutter contre les inégalités et l’injustice, à faire face au changement climatique d’ici à 2030», a relaté Mme Sary.
Le PNUD encourage les femmes « environnementalistes »
Elle a en outre ajouté que l’atteinte des cibles des ODD implique l’engagement et la participation de tous les acteurs et il s’avère nécessaire, à l’en croire, de renforcer leurs capacités et de mettre à leur disposition des outils pour une prise en compte des ODD dans les politiques, les plans, les stratégies et les projets de développement.
La présidente de WEP-BF, Zénabou Segda, a affirmé que les problèmes tels que le changement climatique, le réchauffement climatique, l’acidification des océans, la pollution mondiale et les dommages écologiques donnent une urgence à l’ensemble de l’agenda 2030. Elle a noté que, bien que les femmes de tous âges et les filles soient les plus touchées, elles sont aussi des acteurs clés du développement durable, bien informées pour fournir des solutions aux problèmes. Le conseiller technique principal au Programme  des Nations unies pour le développement (PNUD), Oumar Ndiaye a indiqué que son institution travaille avec ce projet et bien d’autres en priorisant les critères et indicateurs de développement durable, le plan national d’adaptation au changement climatique. «Le PNUD occupe une position  stratégique en ce qui concerne le pilotage des ODD, en relation avec la direction générale de l’économie et de la planification», a-t-il précisé. Il a commenté que de nos jours, le développement durable ne peut être atteint sans l’implication des femmes. «La non implication des femmes impacte beaucoup en terme de perte économique pour le continent», a-t-il avoué. Par ailleurs, le projet Women ‘’2030’’ est un projet d’une coalition internationale dont le but est de contribuer à la promotion de la bonne gouvernance et à l’atteinte des ODD par le biais du renforcement des acteurs de la société civile. Il est financé par la commission de l’Union européenne dans le cadre de son projet : «Renforcer les réseaux régionaux, européens et mondiaux d’Organisations de la société civile (OSC)». Le projet est mis en œuvre dans 52 pays à travers le monde et dirigé par cinq réseaux internationaux de femmes et de genre. Mme Zénabou Segda a fait savoir que le projet va travailler, entre autres, à évaluer et à mettre en évidence, les progrès réalisés sur les institutions et les mécanismes, à montrer ces progrès réalisés pour intégrer les trois dimensions que sont : sociale, économique et environnementale pour les ODD. Elle a dit attendre de cette formation, que des associations soient plus engagées et mobilisées encore sur le terrain que d’autres organisations des femmes pour donner leur partition à la mise en œuvre des ODD.
Afsétou SAWADOGO (Sidwaya)

Accord de Paris sur le Climat: grande déception des organisations de protection de l’environnement suite au retrait des USA. «Nous sommes le continent le plus vulnérable face au changement climatique», a déclaré à VOA Afrique Zenabou Segba, présidente de Women Environmental Program au Burkina Faso.

L’ONG Women Environmental Programme Burkina Faso (WEP-BF) a formé, les 2 et 3 novembre 2017 à Ouagadougou, des acteurs des micros, petites et moyennes entreprises (MPME) à une utilisation efficace des ressources et aux techniques de coopération entre entreprises pour réduire la pollution par les déchets industriels.

Les ressources ne sont pourtant pas utilisées de façon optimale et dans un souci de protection de l’environnement. L’ONG Women Environmental Programme Burkina Faso (WEP-BF) œuvre à changer cet état de fait au niveau des Micros, petites et moyennes entreprises (MPME). Dans le cadre du Projet Switch Africa Green (SAG) composante B sur l’« Amélioration de la productivité des ressources et la performance environnementale des MPME au Burkina Faso à travers la symbiose industrielle » qu’elle met en œuvre, elle a organisé, les 2 et 3 novembre 2017 à Ouagadougou, un atelier de formation au profit d’une quarantaine d’acteurs de cette catégorie d’entreprises.

Axée sur « l’efficacité des ressources, la production propre et la symbiose industrielle », la formation vise, selon la présidente de ladite ONG, Zénabou Segda, à montrer aux acteurs des MPME comment utiliser de manière efficiente les ressources (eau, électricité, matériel, expertise, logistique, etc.), qu’elles engagent dans leur production. Autre objectif, leur apprendre à réduire au mieux, voire éliminer les déchets industriels que génèrent les industries. Aux dires de la présidente de WEP-BF, le troisième but de l’atelier est « la symbiose industrielle » c’est-à-dire amener les MPME à créer des synergies avec d’autres entreprises pour convertir les déchets en ressources et créer plus d’opportunités de profits. La symbiose industrielle, selon Zénabou Segda, garantit l’amélioration des revenus de l’entreprise, améliore la productivité de ses ressources ainsi que sa compétitivité. Elle réduit également la pollution interne de l’entreprise, les risques par la diversification de ses activités et renforce ses capacités d’innovation.

Selon la la Présidente, la formation portera le premier jour sur l’efficacité des ressources et la production propre. Les travaux du 2 novembre 2017 ont débuté par une projection de film sur la nécessité de passer à l’économie verte, les possibilités qui existent en la matière et les avantages de cette nouvelle forme d’économie. La deuxième  journée, aux dires de Zénabou Segda, est réservée à l’apprentissage de la technique de symbiose industrielle.

Les participants qui sont des agents de la transformation des produits locaux tels le lait, les noix de karité, le soumbala, les arachides, les céréales, etc., attendent beaucoup de cette formation. Le directeur commercial du Groupe VELEGDA SARL, Abel Velegda, par exemple espère pouvoir reconvertir les déchets en ressources afin d’augmenter les marges bénéficiaires de son groupe.

Au sortir de cette formation, les participants devraient pouvoir rendre leurs industries plus rentables et plus résilientes grâce à la symbiose industrielle.

Jean Philibert SOME
Sidwaya.bf

Energie, agriculture, droits des hommes et des femmes : la lutte contre le changement climatique peut être une chance pour l’Afrique, à condition que les pays du nord respectent leurs engagements. Plusieurs ONG africaines ont lancé un appel aux pays développés sur ce qu’elles attendent du futur accord de Paris. Reportage sonore et photographique au cœur d’une rencontre riche en témoignages et en réflexions.

Vendredi 17 avril à l’Assemblée nationale, six représentants de la société civile africaine, membres du Réseau Climat et Développement, accompagnés de représentants d’ONG françaises, ont exprimé leurs recommandations pour la COP21. Quatre tables rondes, pour un seul fil conducteur : quels défis l’accord de Paris doit-il relever pour répondre aux besoins des populations les plus vulnérables ?

L’énergie

Is Deen Akambi, d’Eco-Bénin, plante le décor : « En Afrique, 70 % de la population n’a pas accès aux service énergétiques ». Les Béninois utilisent du bois pour la cuisson et le chauffage, avec pour conséquences déforestation et maladies respiratoires. « Ceci, alors que notre continent présente un potentiel colossal en énergies renouvelables, avec jusqu’à 300 jours de soleil par an dans certains pays et du vent dans les régions côtières, enrage Is Deen Akambi. Et que beaucoup d’initiatives, foyers améliorés, pompes solaires… existent déjà mais peinent à se développer ».

Au premier plan, un enseignant sénégalais. Au second plan, Is Deen O. Akambi, de l’association Eco Bénin.

« 80 % de la production électrique africaine repose sur le gaz et le pétrole, renchérit Vanessa Laubin, du Groupe énergies renouvelables, environnement et solidarités (GERES), à lors que les énergies renouvelables permettraient de créer de nombreux emplois ».

– Écoutez Vanessa Laubin sur le potentiel africain en matière d’énergies renouvelables :

Les deux ONG formulent plusieurs recommandations : des financements supplémentaires pour des investissements massifs dans les énergies renouvelables, y compris dans les zones reculées ; l’interdiction des investissements dans les énergies « sales » ; et une meilleure coopération entre États, qu’elle soit Nord-Sud ou Sud-Sud.

L’agriculture

« En Afrique et en Asie, l’agriculture familiale permet de répondre à environ 70 % des besoins alimentaires de la population, rappelle Ali Bonguere, de l’EDER Niger : mais elle subit les conséquences du changement climatique. En 2014, 25 000 ha de terres agricoles ont été détruits par les inondations au Niger».

– Écoutez Ali Bonguere sur les conséquences du changement climatique sur l’agriculture :

« En 2080, 600 millions de personnes supplémentaires souffriront de la faim si l’on ne fait rien, estime Peggy Pascal, d’Action contre la FaimIl faut que le rôle premier des sols soit de produire de la nourriture, pas de stocker du carbone avec le risque d’accaparement des terres que cela induit. Et que l’impact du changement climatique sur la sécurité alimentaire soit mentionné dans le préambule du futur accord, mais aussi dans les objectifs généraux et les parties adaptation et atténuation. »
Au micro, Peggy Pascal d’Action Contre la Faim

Les Africains ne veulent pas de « fausses solutions » : « Il faut investir dans l’agriculture familiale, pas dans l’agrobusiness », insiste Ali Bonguere. En ligne de mire, la Global Alliance for Climate-Smart Agriculture, sur laquelle Reporterre avait enquêté en avril dernier.

Le tacle fait grincer quelques dents dans la salle. « La France a choisi d’intégrer la Climate-Smart Agriculture pour l’influencer dans le bon sens de l’intérieur », défend Stéphane Crouzat, conseiller diplomatique de Ségolène Royal. Quelques sièges plus loin, un agronome soutient pour sa part que « les sols africains reçoivent trop peu d’intrants, seulement 10 kg par an alors qu’il en faudrait 50 »

« En Afrique, on ne peut pas dissocier la lutte contre le changement climatique, la lutte contre la pauvreté et l’accès à l’eau, conclut Moutari Abdoul Madjib, de Demi-E Niger. Il faut que 50 % du financement soit consacré à l’adaptation, il doit être additionnel à l’aide publique au développement et être sous forme de dons. »

Moutari Abdoul Madjid de l’association Demi-E Niger

Les droits humains et les droits des femmes

Les droits humains fondamentaux – droit à l’alimentation, à la santé, à l’eau, aux terres – sont menacés par le changement climatique. En témoigne Hindou Oumarou Ibrahim, de l’AFPAT Tchad : « L’existence de mon peuple Peul Mbororo, d’éleveurs nomades, est lié à l’environnement. L’assèchement du lac Tchad nous oblige à aller de plus en plus loin à la recherche d’eau et de pâturages. Cela entraîne des conflits avec d’autres communautés. Les droits humains doivent être mentionnés dans le préambule mais aussi dans toutes les parties du futur accord. »

– Écoutez Hindou Oumarou Ibrahim, sur le peuple Peul Mbororo :

Les Africaines sont les premières victimes des impacts du dérèglement du climat. En effet, « elles doivent nourrir la famille et aller chercher l’eau et le bois. 60 à 80 % de la production agricole est assurée par les femmes », observe Zenabou Segda, du Women Environmental Program (WEP) Burkina.

– Écoutez Zenabou Segda sur le rôle social et les difficultés des femmes :

Zenabou Segda, de l’association « Women Environmental Programme » (WEP) du Burkina Faso

« Mais elles sont également actrices, souligne Zenabou Segda. Elles sont capables de transporter des pierres pour construire des digues et protéger les sols dégradés par les sécheresses».

« Les rendements doublent quand on appuie les femmes, s’enthousiasme Colette Benoudji, coordinatrice de l’association LEAD TchadLes solutions sont là mais on ne nous écoute pas. »

– Écoutez Colette Benoudji sur une opération de cuisine solaire au Tchad :

« Le genre est un facteur de risque supplémentaire, analyse Fanny Petitbon, de CARE FranceL’accord de Paris doit reconnaître les impacts différenciés du changement climatique en fonction du genre, que les politiques adoptées prennent en compte le genre et que l’expression  »égalité des genres » apparaisse dans le préambule et dans la partie opérationnelle. »

Reste également en suspens la protection des défenseurs de l’environnement. « ’Mon patron boira à l’intérieur de ton crâne et nous mangerons ton cœur’, voilà un des messages de menaces reçus par l’avocat libérien Alfred Brownell alors qu’il travaillait sur une affaire d’accaparement des terres, alerte Antoine Madelin, de la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH). Entre 2011 et 2014, nous avons dénombré 43 assassinats de défenseurs des droits à la terre et le harcèlement judiciaire de 123 défenseurs. »

Un participant au Dialogue Afrique et COP 21 pose une question

Financement

« L’Afrique dépense 7 à 15 milliards de dollars par an pour son adaptation au changement climatique, alors qu’elle ne contribue qu’à hauteur de 4 % aux émissions mondiales de gaz à effet de serre. Elle ne reçoit qu’un à 2 milliards de dollars », calcule Maiga Mouhamadou Farka, de l’Amade Pelcode Mali. Pour lui, il faut que les États les plus riches aident l’Afrique à investir massivement dans les énergies renouvelables, la lutte contre l’érosion des sols, dans l’aide aux petits paysans et dans l’autonomisation des femmes.

Il est indispensable, juge-t-il, que les pays développés respectent leur engagement pris en 2009 à Copenhague, de mobiliser 100 milliards de dollars par an. « S’il n’y a pas de décision forte, l’Afrique ne se risquera pas à apposer sa signature en bas du texte », prévient Maiga Mouhamadou Farka.

– Écoutez Maiga Mouhamadou Farka sur les questions de financement :

Romain Benicchio d’Oxfam constate « un manque de clarté sur les montants disponibles engagés pour les pays en développement. Cela sert les pays bailleurs. Par exemple, le Japon a compté dans son soutien au développement ses investissements dans la construction de centrales à charbon ! »

Il faut également s’assurer que les financements existants répondent bien aux besoins des pays vulnérables. « La France ne consacre qu’un quart de ses financements à l’adaptation. Pour asseoir sa crédibilité en tant que présidente de la COP21, elle va devoir remettre cette question à plat. »

Pour Denis Voisin de la Fondation Nicolas Hulot« il faut trouver des financements innovants. Plutôt que d’inventer de nouveaux mécanismes, pourquoi ne pas faire aboutir certaines propositions comme la taxe sur les transactions financières ? ».

Au centre, Pascal Canfin

Pascal Canfin, ancien ministre délégué chargé du développement, prône deux points importants sur la mobilisation des 100 milliards de dollars : davantage de fonds publics – de nouvelles promesses sont espérées lors du G7, en juin -, et des règles comptables claires pour les flux privés. En matière d’adaptation, « il faut un engagement public concentré sur les plus vulnérables », estime-t-il. Il faut également définir une feuille de route de sorte que « les trillions de dollars d’investissements dans les énergies fossiles passent à une économie décarbonée ».

« Tout ne peut pas être négocié au sein de la Convention climat, insiste Pascal Canfin. Pour évaluer la conférence de Paris de manière juste, il faudra regarder l’accord mais aussi tout ce qu’il y a autour. »

– Écoutez Pascal Canfin :

Source : Reporterre

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