A l’issue de la mise en œuvre du projet SAG dont l’objectif était de fournir des appuis techniques basés sur des modes de production et consommation durables aux MPME pour leur permettre de démarrer et de développer des entreprises vertes, WEP-BF, avec l’appui de ses partenaires a élaboré un guide pour la mise à l’échelle de la symbiose industrielle au Burkina Faso.

La symbiose industrielle est l’association de deux ou plusieurs entreprises industrielles dans laquelle les déchets produits par l’une sont réutilisés par l’autre sous forme de matière première. Ce guide donne des orientations générales pour  l’encadrement de la symbiose industrielle au niveau national et détermine  aussi les moyens nécessaires ainsi que le dispositif de suivi-évaluation et de contrôle indispensables pour la réalisation de la symbiose industrielle au Burkina Faso.

Ce  guide, dont la validation a eu lieu ce jeudi 25-10-2018 avec la contribution des participants de plusieurs ministères, de la Fédération des industries agroalimentaires, partenaire au projet, du groupement des industriels du Burkina, des organisations travaillant dans le domaine de l’environnement, des services techniques municipales, et  des partenaires techniques et financiers, est un outil intersectoriel qui permettra aux entreprises de se lancer dans la symbiose industrielle à travers des échanges de ressources auparavant considérées comme des déchets. Rasmané OUEDRAOGO, Directeur de cabinet du ministre de l’Environnement, de l’Economie Verte et du Changement Climatique (MEEVCC),  a, au nom du ministre, salué cette initiative de WEP-BF qui a formé et soutenu techniquement les entreprises des villes de Ouagadougou et de Bobo Dioulasso  à la pratique de la symbiose industrielle, laquelle contribuera énormément à la transition vers une économie verte et inclusive au Burkina Faso. Il a dit attendre le guide qui certainement contribuera à l’élaboration prochaine de la stratégie de gestion intégrée des déchets. Télécharger Guide de mise à l’’échelle de la symbiose industrielle au Burkina Faso

Le service de communication de  WEP-BF

L’atelier d’élaboration du guide pour la mise à l’échelle de la symbiose industrielle au Burkina Faso s’est tenu ce vendredi 05 octobre dans les locaux de la salle de conférence de la Direction Générale de l’Economie Verte et Changement Climatique à Somgandé à partir de 08h30.

Selon Zénabou SEGDA, Présidente de Women Environmental Programme Burkina (WEP-BF), cet atelier a permis de partager l’ expérience de WEP BF en matière d’efficacité de ressources et production propre et la symbiose industrielle, mais également, a constitué le cadre de collecte d’information de plusieurs sources pour l’élaboration d’un guide assorti d’une feuille de route pour la mise à échelle de la symbiose industrielle au Burkina Faso .

Dans ce sens, les participants issus de plusieurs structures dont le Ministère de l’Environnement, l’Economie Verte et du Changement Climatique (MEEVCC), le Ministère de l’énergie, le Fonds d’Intervention pour l’Environnement (FIE), le projet ACRA, la Maison de l’Entreprise, le Secrétariat Exécutif du Fonds vert climat au Burkina Faso, etc. ont porté leurs réflexions sur les moyens (économique, financier, humain, matériel et technique) nécessaires pour la mettre à échelle la Symbiose Industrielle (SI). Avec des  séances de travaux de groupe, les participants ont défini les outils nécessaires la  promotion de la SI, le cadre réglementaire et institutionnel, les compétences nécessaires pour la mise de la SI, et ce, après avoir passé en revue les forces, les faiblesses et les opportunités du contexte socioéconomique et politique.

Le service de communication de WEP-BF

*En 1h20, le film documentaire « Histoires de Climat » propose une vision éclairée des conséquences du changement climatique et de l’adaptation des   populations dans certains pays les plus vulnérables en Afrique, Amérique du  Sud et en Asie. Il donne la parole aux personnes concernées par les dégâts du changement climatique. Il peut être librement visionné sur le web
<https://www.mediaterre.org/redirect/22912,1.html>*

Bonjour à tous,

Un nouveau mot était devenu le leitmotiv des collectivités et entreprises  lors du sommet sur le climat de San Francisco il y a quelques jours : le chiffre « zéro ».

Je vous propose ci-dessous un décryptage de Novethic sur le chiffre zéro et les difficultés que cela soulève.

Bonne lecture !

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* »Zéro carbone » ou « zéro déchet »… Ce sont les nouveaux mots d’ordre des collectivités et entreprises en matière de lutte contre le changement climatique. Pour espérer atteindre les objectifs de l’accord de Paris, la neutralité carbone est en effet nécessaire avant même la fin du siècle. Mais que se cache réellement derrière ce chiffre?*
Quand il s’agit de climat le chiffre zéro est un chiffre positif. Lors des sommets sur le climat comme celui de San Francisco<https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/global-climate-action-summit-a-san-francisco-la-planete-climat-entre-volontarisme-et-catastrophisme-146328.html> la semaine dernière, les villes et entreprises n’hésitent pas à le brandir pour montrer l’ambition de leurs actions contre le changement climatique. Il y a quelques années encore tant la neutralité carbone paraissait hors de portée et flou. Mais le terme a acquis une certaine attractivité politique et marketing depuis l’Accord de Paris. Pour limiter la hausse de la température globale bien en dessous de 2°C, il fixe à 2080 le cap pour la neutralité carbone.

Un « *zéro émission nette* »

<https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/l-objectif-zero-emission-est-il-realiste-accord-paris-cop-21-climat-budget-carbone-143636.html>
qui implique de très faibles émissions, en partie compensées par des technologies à
émissions négatives (capture et stockage du carbone, plantation d’arbres, etc.).

*LES VILLES EN POINTE, LES GRANDES ENTREPRISES AU TAQUET*

Plusieurs grandes villes du monde réunies dans le C40, une coalition de collectivités engagées dans la lutte contre le changement climatique, se sont engagées à l’atteindre d’ici 2050. En attendant, elles se sont fixées plusieurs « zéro » intermédiaires, par paliers. « *Zéro déchet* » dans quelques
décennies, avec un objectif de recyclage ou compostage de 70% d’ici 2030 ; * »zéro carbone* » pour les bâtiments neufs <https://www.novethic.fr/http:/>, à travers des constructions à haute performance énergétique;  « *zéro émission de dioxyde de carbone* » pour les voitures d’ici 2030.
Les entreprises ne sont pas en reste. Depuis la COP21, les grands groupes, comme Unilever, EDF ou Interface, multiplient eux aussi ce type d’engagement avec des feuilles de route « zéro ». Les nouvelles demandes des collectivités devraient accélérer le processus, notamment pour l’industrie
automobile ou de la construction. Sans oublier les nouvelles exigences des investisseurs responsables.

« *La neutralité carbone doit être notre étoile du Nord, je suis contente d’entendre lors de ce sommet (Le Global Climate Action Summit, ndr) que le net zéro est maintenant notre cri de ralliement* », déclarait ainsi Laurence Tubiana, la dirigeante de la European Climate foundation.

*UNE NEUTRALITE PAS SI FACILE*

*Mais le « zéro émission » reste une gageure, technique, politique et comportementale*. D’abord pour définir l’objectif en lui-même, soulèvent Jean-Marc Jancovici et Renaud Bettin du cabinet Carbone 4 dans une tribune <https://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/0302255698360-climat-objectif-zero-carbone-2205428.php> sur la neutralité carbone : « *Sur quoi s’engager ? Ses seules émissions directes, ou celles de l’ensemble de sa chaîne logistique (…) ? Faut-il raisonner en annuel ou en cumulé ? La compensation carbone (…) est-elle une modalité acceptable ?* »

*Autre difficulté, la neutralité carbone implique de jouer sur tous les tableaux* : la réduction de la consommation énergétique, le report des énergies fossiles fortement émettrices vers des énergies bas carbone, la conversion des flottes automobiles à des moteurs électriques ou à hydrogène. Sans compter les usines, le chauffage des bâtiments, les
déchets, la reforestation… Cela demande une transformation en profondeur des business model des entreprises et des stratégies de développement urbain.

*SENSIBILISATION ET STANDARDISATION*

Autre défi et non des moindres : embarquer les petites entreprises qui constituent l’immense majorité du tissu économique. C’est le sens d’un rapport <https://www.lecese.fr/travaux-publies/tpe-pme-comment-reussir-le-passage-la-neutralite-carbone> publié par le Conseil économique, social et environnemental (CESE). En France, ces 4 millions d’entreprises ne consomment qu’1 % de l’énergie,mais sont responsables de 12 à 14 % des émissions hexagonales. Le problème est que leur connaissance du sujet et leur mobilisation restent faibles. Et leur marge de manœuvre est souvent plus réduite que celle des grands groupes.

*Enfin, il reste à clarifier et à harmoniser les méthodologies*. C’est notamment ce que demande la Chaire économie et climat dans une note récente
<https://www.chaireeconomieduclimat.org/en/publications-en/%F0%9F%87%AB%F0%9F%87%B7-la-transition-energetique-face-au-tempo-de-lhorloge-climatique/>. Plusieurs travaux sont en cours comme celui entamé par Carbone 4 avec neuf
entreprises françaises (dont Engie, L’Oréal, Orange ou BPCE). Les premiers résultats seront présentés à la COP24 en décembre.

Source :

L’ONG WEP-Burkina a lancé depuis août 2016, le projet multi pays Switch Africa Green (SAG) en vue d’améliorer la productivité des ressources et la performance environnementale des entreprises pour la transition vers une économie verte.

Au terme de la mise en œuvre dudit projet, c’est un bilan satisfaisant qui est fait, ce d’autant plus que 101 entreprises ont été formées au nombre desquelles 90 sont suivies et évaluées. En outre, au moins 35 types de déchets ont été identifiés; ce qui constitue une opportunité pour la mise en œuvre de la symbiose industrielle. Le projet SAG a par ailleurs permis de mettre en symbiose ces entreprises formées à travers des échanges de déchets entre elles. Dans l’optique de poursuivre son engagement dans la protection et la promotion de l’environnement, WEP-Burkina a procédé, au lancement d’un club d’entreprenariat vert en marge d’un forum sur l’environnement qu’il a organisé 19/12/2017 à la chambre de commerce à Ouagadougou. Selon Madame Zénabou SEGDA, Présidente de l’ONG WEP-Burkina, ce club vise à mettre les entreprises en synergie d’action afin de faciliter les échanges des déchets entre elles et  pérenniser les acquis du projet SAG.

Le service de communication de WEP-BF

Au Burkina Faso, à l’instar de plusieurs pays africains, les femmes vivent des conditions de vie difficiles, car elles sont victimes de violences morales, psychologiques, physiques, sociales, économiques etc. 

Consciente des violences faites aux femmes, de leurs mauvaises conditions de vie et de travail, l’ONG WEP-BF entend apporter sa contribution à la résolution de ce problème à travers l’objectif qu’elle s’est fixé : « Contribuer au développement durable par l’implication de la femme en tant qu’actrice du développement ».

Dans cette optique, WEP- BF a organisé plusieurs émissions radiophoniques au cours desquelles, sa Présidente Madame Zénabou SEGDA et ses collègues (Responsables de structures féminines et autorités politiques) ont d’abord mis en exergue les conditions de vie difficiles des femmes caractérisées par les violences physiques (brutalités, coups et blessures volontaires, torsions, séquestrations, homicides), les violences morales et psychologiques (insultes, chantages, dénigrement, menaces), les violences sexuelles (viol, viol conjugal, sévices à l’égard des enfants, harcèlement, inceste), les violences économiques (droit à l’héritage, refus à la femme d’exercer une activité génératrice de revenus, non accès à la propriété foncière); les violences institutionnelles (fiscalité, défaillance du système institutionnel). Puis, ils ont énuméré les causes et les facteurs qui expliquent ces conditions de vie au nombre desquels figurent en bonne place les mentalités féodales et les pratiques traditionnelles rétrogrades.

Selon Madame Zénabou SEGDA, « au regard des conditions difficiles des femmes, l’ONG WEP-BF s’évertue à poursuivre l’effort de répondre aux impératifs de Genre en matière de problèmes environnementaux, les droits sociaux et économiques des femmes à travers des programmes d’éducation et d’autonomisation au profit des femmes et des jeunes dans la société ». Dans cette optique, WEP-Burkina a initié le projet Women 2030 en vue de mobiliser les organisations de la société civile (Genre et femmes)  pour non seulement changer ces conditions difficiles de la femme, mais aussi et surtout faire d’elle une véritable actrice pour l’atteinte  des Objectifs du Développement Durable  (ODD).

Le service de communication de WEP-BF

Le sommet Climate Chance Afrique, tenu les 28 et 29 juin 2018 à Abidjan en Côte d’Ivoire, a rassemblé la communauté des acteurs non-étatiques de toute l’Afrique (collectivités, entreprises, ONG, syndicats, communauté scientifique, représentants des organisations de la jeunesse). Ont également pris part à ce sommet, les  groupes majeurs de la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC).  Ce sommet qui a réuni les acteurs engagés dans la lutte contre les changements climatiques ainsi que leurs réseaux associés, visait à diffuser et renforcer l’action de lutte contre les changements climatiques en Afrique.

Dix (10) ateliers thématiques ont été développés, ce qui a permis aux participants de mieux comprendre les bonnes pratiques d’une part et de travailler sur des feuilles de routes thématiques opérationnelles pour le contexte africain.

Les 3 objectifs du sommet Climate Chance Afrique 2018

Deux (02) jours durant, les participants ont développé dix (10) thématiques  autour de trois (3) objectifs  à savoir :

  1. Rassembler les acteurs non-étatiques dans leur diversité et faire
    un point d’étape sur l’action climatique non-étatique en Afrique
  2. Travailler sur des feuilles de route africaines sectorielles et   opérationnelles, faisant le lien entre les enjeux climat et  développement
  3. Délivrer des messages communs, priorités d’action, engagements,   propositions concrètes et recommandations des acteurs non-étatiques   d’Afrique sur les enjeux climat, à porter dans les différents événements de   l’agenda international climat, avec un focus sur l’accès aux financements.

Le sommet Climate Chance Afrique a servi de cadre pour faire des propositions concrètes en matière de lutte contre les changements climatiques.

Le service de communication de WEP-BF

A l’issue de la mise en œuvre du projet multi pays Swich Africa Green (SAG) au Burkina Faso, les différentes parties prenantes (acteurs du projet, bénéficiaires, partenaires techniques et financiers) se sont retrouvés à Ouagadougou pour un forum à l’Hôtel Ramada en vue de dresser le bilan dudit projet. Placée sous le parrainage de Monsieur Batio BASSIERE, Ministre de l’Environnement de  l’Economie Verte et du Changement Climatique, la cérémonie d’ouverture de ce forum a eu lieu le lundi 04 juin 2018 en présence de nombreuses personnalités dont le Chef de la délégation de l’Union Européenne (principal partenaire financier du projet). Ce forum qui a connu la participation des gouverneurs, maires, directeurs généraux, société civile, secteur privé, chercheurs etc., avait pour objectif d’attirer l’attention des citoyens burkinabé, en particulier les autorités, sur les actions menées, les résultats et impacts du projet SAG à travers des conférences-débats, échanges, réseautage, exposition.

En tant qu’ONG chargée de la mise en œuvre du projet SAG au Burkina Faso, WEP-BF a activement participé  à ce forum avec quelques-unes de ses entreprises formées à la symbiose industrielle, à l’efficacité des ressources et à la production propre. WEP-BF a saisi cette occasion pour dresser le bilan la mise en œuvre du projet SAG. Les résultats de ce bilan donnent :

  • 101 entreprises sensibilisées sur les enjeux du changement climatique et formées à la symbiose industrielle, l’efficacité des ressources et la production propre ;
  • 35 types de déchets identifiés et échangés entre les entreprises formées ;
  • 8 000 000 CFA en termes d’économie ;
  • 700 tonnes de déchets traités/réutilisés.

Les entreprises formées par WEP-BF ont exposé  des produits issus de la transformation de déchets récupérés. Emerveillés par ces produits, certains visiteurs ont compris que les déchets peuvent être une ressource, et ont promis de faire de la gestion des déchets leur cheval de bataille parce que  comme l’a souligné la Présidente Madame  Zénabou SEGDA, « Les déchets sont des ressources en transition ».

 Le service de communication de WEP-BF